Henriette by Sandrine H

Henriette by Sandrine H

Auteur:Sandrine H. [SandrineH]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman érotique
Éditeur: Christophe Chomant
Publié: 2009-04-30T22:00:00+00:00


Henriette attendit le dimanche avec impatience. Charles semblait, au contraire, très angoissé, voulant sans cesse annuler leur accord, mais se laissant fléchir par la détermination de sa femme. Ce qu’il ignorait, c’est que son épouse était capable du pire et que ce qu’il prenait pour un dévouement sans borne était, en fait, une indécente curiosité.

Retour au Pavillon de chasse

Le dimanche matin, ils se rendirent devant le parvis de Saint-Laurent. Mais au lieu de conduire sa femme à l’église, Charles lui désigna un fiacre garé en contrebas. Henriette le reconnut aussitôt : même cheval, même cocher : le géant Edgar!

C’était donc cela ! Si le Baron n’avait pas donné de nouvelles, tout ce temps, il n’en avait pas pour autant oublié Henriette… Qu’avait-il encore manigancé ? La jeune femme était bien plus excitée, mais aussi bien plus rassurée qu’auparavant, quoi qu’elle en ait dit.

Charles la fit monter, comme clandestinement, dans la voiture et s’installa en face d’elle. Ils étaient seuls. Dès qu’ils furent assis, le cocher fit claquer son fouet. Charles, tremblait un peu, penché en avant, les coudes sur les genoux, il tenait sa tête dans ses mains et n’osait plus regarder sa femme. Henriette souleva les rideaux et regarda défiler les rues de la ville. On sortit rapidement des faubourgs, on longea la Seine, puis on prit par les bois. Elle sut très vite où on se rendait. Elle osa poser une question à son mari, qui respirait maintenant péniblement.

- Connais-tu l’endroit où nous allons ?

- J’y suis allé une ou deux fois.

- !!!?

Henriette garda le silence, éberluée. Charles ! Son Charles ! Au pavillon de chasse du Baron ! Que signifiait… ?

Mais ils entraient déjà sous la ramure des grands arbres. Il flottait dans l’air un parfum frais de printemps, les branches étaient couvertes d’un duvet vert tendre qui donnait à la lumière une couleur presque fluorescente. Les oiseaux faisaient un beau ramage.

J’aime cette forêt, se dit Henriette. J’aime son automne et j’aime son printemps.

Edgar stoppa son cheval et vint ouvrir la portière. Monsieur le Baron, très élégant, attendait devant la porte du pavillon de chasse. Il s’avança à la rencontre du jeune couple. Charles hésita, voulant retenir son épouse, mais Henriette continua sa marche. Le Baron s’inclina et comme s’il ne l’avait jamais vue, lui dit en lui baisant la main : - Madame Charles Mercier, je suppose. Je suis enchanté, Madame.

- Moi de même, Monsieur, répondit-elle, jouant le même jeu et faisant une légère génuflexion.

- Votre épouse est bien plus charmante que je ne croyais, reprit le Baron, s’adressant à Charles, qui refusa de lui serrer la main.

Nullement offusqué, le Baron sourit et les invita :

- Je vous en prie, Madame, Monsieur, entrez.

Ils entrèrent.

La décoration était changée. Rien ne rappelait l’Orient, tout, au contraire, évoquait la chasse occidentale : têtes de cerfs et de chevreuils aux murs, tapis de peau d’ours brun et de loup gris, meubles rustiques, gros chandeliers, tentures lourdes, tapisseries moyenâgeuses évoquant scènes de chasse à courre ou à l’épervier. Par contre, au



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